« Lorsque la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 30 km/h, les chaussées sont à double sens pour les conducteurs d’engins de déplacement personnel motorisés et les cyclistes sauf décision contraire de l’autorité investie du pouvoir de police. »
Les exclusions à cette disposition sont donc possibles mais comme la mise en place des DSC sur les voies à 30 km/h en sens unique motorisé doit être la règle, ces exceptions, quand il y en a, doivent être dûment justifiées. Les raisons invoquées doivent s’appuyer sur des faits tangibles, et non simplement sur de simples impressions de dangerosité.
Depuis dix ans, la ville de Calais ignore l’évolution du Code de la route
Le double sens cyclable autorise à circuler à contresens de la circulation motorisée, facilitant les déplacements à vélo en ville. Après avoir été testé en France depuis les années 1990, cet aménagement est devenu obligatoire dans les rues à sens unique en zone 30 et en zone de rencontre, par un décret datant du 30 juillet 2008. Le double sens cyclable devait donc être aménagé dans ces zones avant le 1er juillet 2010. Cette disposition a ensuite été étendue à toutes les rues à sens unique dont la vitesse est égale ou inférieure à 30 km/h. Elle était applicable au 1er janvier 2016.
Une fois de plus, nous rappelons que le double sens cyclable a plusieurs avantages :
Il contribue à faciliter les déplacements à vélo en raccourcissant les itinéraires ;
Il n’est pas accidentogène et 20 ans d’expérimentation avant l’intégration au Code de la route en attestent. C’est en se faisant face dans la rue que les différents usagers sont le plus en sécurité ;
Il est pédagogique et contribue à marquer la place des cyclistes auprès des automobilistes ;
Il contribue à ralentir la vitesse motorisée, par l’attention portée aux cyclistes par les automobilistes, et par le partage de la voirie.
La ville de Calais annonce que de nouveaux aménagements cyclables seront mis en place d’ici les trois prochains mois. Si nous nous réjouissons que l’usage des modes de transport doux (vélo, trottinette…) soient enfin pris en compte, il n’y a pas lieu de sauter de joie. La ville commence seulement à rattraper deux mandats d’inaction en matière de politique vélo. Cela en particulier à cause du blocage de la maire (sur le double sens cyclable par exemple) et de l’élu anciennement délégué à l’environnement et toujours président du SITAC M. Mignonet qui déclarait en 2016 : « Au-delà d’aménagements, il faut du bon sens » et « Je trouve que la politique de la ville pour les cyclistes est plutôt favorable ». Hormis les obligations réglementaires, les seules avancées ont été : la création du Vél’in en 2010 et la création de nouvelles stations les années suivantes. Il aura fallu attendre fin 2019 et début 2020, juste avant les élections municipales, pour voir la création d’une liaison cyclo-piétonne avec le Fort-Nieulay, de la passerelle Mollien et les nouveaux Vél’in électriques.
Concernant la fin des travaux de la phase 1 des aménagements cyclables, le marquage au sol des bandes cyclables sur la rue de Maubeuge vient d’être réalisé, un mois après la réfection de la chaussée. Elles se prolongent comme annoncé jusqu’aux feux de circulation. Comme nous l’avions signalé, le sas vélo manquant a été créé avant l’intersection avec l’avenue Blériot. Le prolongement des bandes cyclables permet avantageusement de rejoindre les sas pour tourner à gauche en toute sécurité. En revanche, il n’y a pas eu d’aménagements cyclables spécifiques dans les carrefours Maubeuge-Blériot, Maubeuge-Égalité, Toumaniantz-Guynemer et Saint-Omer-Virval, alors qu’ils avaient été annoncé en juin.
À l’invitation de la ville de Calais, et plus précisément du conseiller municipal délégué à l’environnement et au cadre de vie Hugo Marcotte-Ruffin, notre association a participé à une réunion de bilan de la première phase des aménagements le 28 août dernier. Il nous a été présenté le plan de la deuxième phase, sans plus de détails. Nous avons pu échanger pendant deux heures avec l’élu et la responsable du service aménagement en mettant en avant nos priorités pour la suite. Nous y reviendrons prochainement. Ce présent avis est donc notre analyse de cette deuxième phase de travaux. Nous espérons qu’il pourra infléchir les aménagements prévus dans les prochains mois.
Le texte reproduit ci-dessous a été envoyé par courrier à la maire de Calais le 1er septembre 2020.
Objet : Recours gracieux – Double sens cyclable – « Partageons la rue – Calais » demande la mise en conformité de la ville de Calais avec l’article R412-28-1 du code de la route
Madame la Maire,
Notre association vous demande solennellement par la présente l’application, sur la commune dans son ensemble, des dispositions de l’article R412-28-1 du code de la route (modifié par décret n°2019-1082 du 23 octobre 2019 – art. 21) concernant la circulation, notamment des cyclistes à contre-sens dans les voies en sens unique motorisé à 30 km/h et dans les zones 30 et 20. Cet article dispose que :
« Lorsque la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 30 km/ h, les chaussées sont à double sens pour les conducteurs d’engins de déplacement personnel motorisés et les cyclistes sauf décision contraire de l’autorité investie du pouvoir de police. »
Le premier constat est un sentiment de meilleure sécurité et de confort quand on circule sur les nouvelles bandes cyclables et celles qui ont été élargies. Ces voies incitent toutes les générations à pratiquer le vélo en ville. Ce nouveau partage de la chaussée, sur le pont Jacquard et le boulevard Jacquard devant l’hôtel de ville, la rue Toumaniantz et la route de Saint-Omer, des axes que nous avions proposées comme « coronapistes » fin avril, montre que des signaux forts sont tout à fait réalisables dans le cadre d’un Plan Vélo et que les calaisien⋅ne⋅s sont prêt⋅e⋅s pour une ville plus sereine, plus calme et plus écologique.
Bien que n’ayant été citée officiellement ni par Natacha Bouchart dans son intervention ni dans la presse, notre association Partageons la rue – Calais se félicite d’avoir été à l’origine de l’engagement immédiat et concret de la ville dans une meilleure prise en compte de la place du vélo à Calais dès cet été. En adoptant la totalité des propositions « Vélo et déconfinement » que Partageons le rue – Calais lui a présentées, ainsi qu’à la population, d’abord en débat sur la page Facebook de l’association les 26 et 30 avril puis par courrier le 29 avril, la ville reconnaît enfin, pour la première fois, l’expertise des usagers et le travail réalisé. Ces propositions, alors relayées par la presse, ont fait la preuve de leur pertinence, et ont été un déclencheur, puisque la ville a même décidé d’aller plus loin. L’intérêt des calaisien⋅ne⋅s pour l’enquête du Baromètre des Villes Cyclables 2019 en novembre dernier et pour la prise en compte du vélo lors de la campagne municipale a sans doute aidé.
Ce dossier « Vélo et déconfinement » succinct mais complet (rappel du contexte national et international, avantages du vélo dans le déconfinement, rappel de la souplesse des essais, propositions pour Calais détaillées, avec simulations photos, aides financières possibles…) se voulait un outil de réflexion débroussaillant la question, un facilitateur, ce qui explique que les propositions aient été peu nombreuses car elles devaient être rapidement réalisables à peu de frais. Ces propositions, ainsi que bien d’autres sont faites régulièrement à la ville depuis 4 ans, notamment celle du Plan Vélo envoyée en février 2018.
L’association Partageons la rue – Calais, se pose globalement comme beaucoup d’autres la question de l’après « coronavirus ». Incitée par le contexte sur la question relayé par le CEREMA et les acteurs du vélo (CVTC, FUB), notre association fait aux municipalités de Calais et Coquelles les propositions d’aménagement ci-après pour accompagner cette période de déconfinement.
Constats nationaux
Le redémarrage après ce confinement sera lent et partiel. Sur les déplacements aussi. Le télétravail va se poursuivre, certains domaines d’activité ne redémarreront pas tout de suite, et l’usage des transports en commun se trouvera limité par les contraintes sanitaires. Des données imprévues qui laissent présager une baisse de la circulation motorisée. De ce fait, on s’attend aussi à l’apparition de «nouveaux cyclistes» des citoyen.ne.s ayant résolu d’essayer ce moyen de transport de proximité pour se déplacer. Il n’y a pas de raison que cette tendance ne passe pas par Calais.
Le vélo, un vrai geste « barrière »
Mode de déplacements individuel, le vélo permet la distanciation physique contrairement aux transports en commun et à la voiture. Il réduit aussi les risques de contamination par un renforcement du système immunitaire lié à l’exercice physique.
En évitant l’engorgement des villes, il contribue à améliorer la qualité de l’air, et permet de lutter contre le changement climatique qui n’a pas disparu…
À l’occasion de l’inauguration de la passerelle Mollien ce jeudi 20 février, l’association « Partageons la rue – Calais » souhaite attirer l’attention du public sur les points suivants.
Un projet non
justifié par l’accidentologie
Le pont Mollien n’est pas un passage particulièrement accidentogène pour les piétons ou les cyclistes. Le sentiment d’insécurité qui peut être perçu par les piétons et cyclistes est dû à la vitesse des véhicules motorisés sur ce passage étroit. Ce sentiment d’insécurité pourrait être atténué par un simple ralentissement du trafic à l’approche du pont. Pour Benjamin Danon, « la motivation réelle, c’est surtout de favoriser le trafic automobile, en détournant les cyclistes du pont. »
Un projet
pénalisant et accidentogène pour les cyclistes
La passerelle créera pour les cyclistes empruntant la rue Mollien une gêne importante : ils seront obligés de faire un détour, et perdront la priorité qu’ils avaient naturellement au sein du trafic jusqu’ici. Ils devront respecter jusqu’à quatre cédez-le-passage supplémentaires sur leur itinéraire. « comment imaginer que les cyclistes prendront cette passerelle de leur plein gré ? » interroge Martin Leussier.
Ce matin, nous avons rencontré Monsieur Cottrez, le 1er adjoint de la commune d’Ardres. Nous lui avons présenté l’association et un rapide état des lieux des infrastructures présentes dans la ville pour les cyclistes, piétons et automobiles. Un échange enrichissant qui débouchera, peut-être, sur un travail commun qui portera en premier lieu sur le stationnement vélo.
Toute l’équipe de Partageons la rue – Calais vous invite à participer à un atelier le mardi 28 février 2017 à partir de 19h30 au Café Richelieu, quai de la Tamise à Calais.
L’objectif de cet atelier est vous apporter une information sur les zones 30 et les double sens cyclables (réglementation, textes en vigueurs et droits).
Venez avec vos questions et invitez, à votre tour, votre entourage.