À l’occasion de l’inauguration de la passerelle Mollien ce jeudi 20 février, l’association « Partageons la rue – Calais » souhaite attirer l’attention du public sur les points suivants.
Un projet non justifié par l’accidentologie
Le pont Mollien n’est pas un passage particulièrement accidentogène pour les piétons ou les cyclistes. Le sentiment d’insécurité qui peut être perçu par les piétons et cyclistes est dû à la vitesse des véhicules motorisés sur ce passage étroit. Ce sentiment d’insécurité pourrait être atténué par un simple ralentissement du trafic à l’approche du pont. Pour Benjamin Danon, « la motivation réelle, c’est surtout de favoriser le trafic automobile, en détournant les cyclistes du pont. »
Un projet pénalisant et accidentogène pour les cyclistes
La passerelle créera pour les cyclistes empruntant la rue Mollien une gêne importante : ils seront obligés de faire un détour, et perdront la priorité qu’ils avaient naturellement au sein du trafic jusqu’ici. Ils devront respecter jusqu’à quatre cédez-le-passage supplémentaires sur leur itinéraire. « comment imaginer que les cyclistes prendront cette passerelle de leur plein gré ? » interroge Martin Leussier.
« Le projet ajoute trois zones de croisement entre cyclistes et automobilistes, avec en l’état actuel un marquage au sol très nettement insuffisant qui manque d’indiquer certaines priorités, et des poteaux qui représentent un risque d’accident supplémentaire significatif pour les cyclistes puisqu’il y a impossibilité de se croiser en toute sécurité. Inaugurer un aménagement inachevé présentant de tels dangers est tout simplement irresponsable » ajoute Patricia Lenief.
Un projet isolé, parachuté dans une ville sans volonté pour le vélo
Hormis les pistes cyclables aménagées par obligation légale, le vélo n’a pas été pris en compte par la municipalité au cours des dix dernières années. Avec 2,5 millions d’euros d’argent public dépensés en une fois et en un seul lieu, la passerelle a englouti à elle seule le budget de dix années d’aménagements cyclables. Par exemple, ce budget correspond à 15 km de pistes cyclables protégées du trafic, qui auraient rendu un réel service pour les déplacements des cyclistes en ville. « Entre l’installation des Vel’in en 2010 et l’installation des Velect’in en 2020, aucune mesure en faveur du vélo n’a été prise par la municipalité » indique encore Benjamin Danon.
Un projet décidé sans concertation préalable avec les associations d’usagers
Pour finir, aucune association n’a été concertée avant que ce projet ne soit décidé et la réunion publique annoncée fin 2018 n’a jamais eu lieu.
20 février 2020, jour de l’adoption par la Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière de l’ONU, ayant lieu à Stockholm, d’une résolution pour la préconisation de la limitation à 30 km/h dans les les zones où les véhicules et les usagers de la route vulnérables se mélangent. Sources : https://www.ruedelavenir.com/actualites/des-limites-de-30-km-h-seront-imposees-par-les-ministres-mondiaux/ et https://www.roadsafetysweden.com/